Il y a longtemps de cela, la source du Maïdenbrunnen était vive, et généreuse en eau fraîche. Il y avait même un petit étang, où Hedvige, fille du seigneur de Hohenbourg, descendait parfois pour se refraîchir. Mais un jour, un sanglier rendu furieux par une blessure de chasseur fonce dans les taillis et les près. Et, voyant une forme humaine, se retourne et assaille Hedvige. Par miracle Robert de Wegelnbourg, fils du seigneur du château voisin, jaillit d’un fourré, bande son arc et touche la bête qui s’enfuit. Une idylle est née, à laquelle le père de Hedvige est farouchement opposé. Un jour, il surprend les amants et tue le jeune homme. Brisée de chagrin, Hedvige s’enferme dans sa chambre et se laisse mourir. Avec elle disparait toute la beauté du site. Les nénuphars qui fleurissaient sur l’étang se fanent aussitôt. L’herbe jaunie parfois de tristesse, et les fleurs n’osent plus se montrer au printemps. Seul quelques rares myosotis tentent de pousser sur les bords de l’ancien étang, qui chaque année s’appauvrit de son eau si claire. On prétend que certaines nuits, quand la lune disparaît derrière des voiles de nuages, on peut discerner la silhouette d’une jeune femme vêtue de blanc, à la chevelure dense et noire qui descend, pieds nus, de la ruine du château de Hohenburg. Elle s’arrête près de la fontaine, écoute le murmure de l’eau et le bruissement du vent dans les arbres. Elle semble attendre son amant et certains prétendent qu’elle chante son amour. Vers une heure du matin, elle part en pleurant et disparaît dans la sombre forêt.
Il y a longtemps de cela, la source du Maïdenbrunnen était vive, et généreuse en eau fraîche. Il y avait même un petit étang, où Hedvige, fille du seigneur de Hohenbourg, descendait parfois pour se refraîchir. Mais un jour, un sanglier rendu furieux par une blessure de chasseur fonce dans les taillis et les près. Et, voyant une forme humaine, se retourne et assaille Hedvige. Par miracle Robert de Wegelnbourg, fils du seigneur du château voisin, jaillit d’un fourré, bande son arc et touche la bête qui s’enfuit. Une idylle est née, à laquelle le père de Hedvige est farouchement opposé. Un jour, il surprend les amants et tue le jeune homme. Brisée de chagrin, Hedvige s’enferme dans sa chambre et se laisse mourir. Avec elle disparait toute la beauté du site. Les nénuphars qui fleurissaient sur l’étang se fanent aussitôt. L’herbe jaunie parfois de tristesse, et les fleurs n’osent plus se montrer au printemps. Seul quelques rares myosotis tentent de pousser sur les bords de l’ancien étang, qui chaque année s’appauvrit de son eau si claire. On prétend que certaines nuits, quand la lune disparaît derrière des voiles de nuages, on peut discerner la silhouette d’une jeune femme vêtue de blanc, à la chevelure dense et noire qui descend, pieds nus, de la ruine du château de Hohenburg. Elle s’arrête près de la fontaine, écoute le murmure de l’eau et le bruissement du vent dans les arbres. Elle semble attendre son amant et certains prétendent qu’elle chante son amour. Vers une heure du matin, elle part en pleurant et disparaît dans la sombre forêt.