La Vouivre est peut-être la plus célèbre des légendes de Franche-Comté. Elle est mentionnée dans tous les ouvrages des folkloristes comtois, qui attestent quelle était au XIXe siècle fortement ancrée dans les croyances populaires et largement répandue ; elle a été retenue par tous les auteurs de recueils de contes et légendes ; elle na cessé dinspirer les romanciers, les poètes et les artistes ; enfin il nest quà évoquer le courrier que nous avons reçu à ce sujet pour mesurer combien cette croyance ou tout au moins les récits divers qui sy rapportent est encore vivante dans les campagnes. Cest Désiré Monnier qui, en 1818, dans son Essai sur lorigine de la Séquanie, mentionne semble-t-il pour la première fois la croyance populaire en la Vouivre. Lauteur, qui se voulait un historien sérieux, déclare rapporter des traditions orales quil avait été amené à connaître. Il présente la Vouivre sous sa forme la plus pure : serpent ailé, elle traverse la nuit comme un trait de feu et porte au front une escarboucle quelle dépose sur la rive quand elle va boire ou se baigner ; celui qui pourrait alors semparer du joyau serait à jamais riche et heureux. “la Vouivre porte sur ses cheveux un diadème orné d’un gros rubis, si pur que tout l’or du monde suffirait à peine à en payer le prix. Ce trésor, la Vouivre ne s’en sépare jamais que pendant le temps de ses ablutions. Avant d’entrer dans l’eau, elle ôte son diadème et l’abandonne avec sa robe sur le rivage. C’est l’instant que choisissent les audacieux pour tenter de s’emparer du joyau, mais l’entreprise est presque sûrement vouée à l’échec. A peine le ravisseur a-t-il pris la fuite que des milliers de serpents, surgis de toutes parts, se mettent à ses trousses et la seule chance qu’il ait alors de sauver sa peau est de se défaire du rubis en jetant loin de lui le diadème de la Vouivre”. – Extrait de La Vouivre, célèbre roman de Marcel AYMÉ, auteur de Franche-Comté –
La Vouivre est peut-être la plus célèbre des légendes de Franche-Comté. Elle est mentionnée dans tous les ouvrages des folkloristes comtois, qui attestent quelle était au XIXe siècle fortement ancrée dans les croyances populaires et largement répandue ; elle a été retenue par tous les auteurs de recueils de contes et légendes ; elle na cessé dinspirer les romanciers, les poètes et les artistes ; enfin il nest quà évoquer le courrier que nous avons reçu à ce sujet pour mesurer combien cette croyance ou tout au moins les récits divers qui sy rapportent est encore vivante dans les campagnes. Cest Désiré Monnier qui, en 1818, dans son Essai sur lorigine de la Séquanie, mentionne semble-t-il pour la première fois la croyance populaire en la Vouivre. Lauteur, qui se voulait un historien sérieux, déclare rapporter des traditions orales quil avait été amené à connaître. Il présente la Vouivre sous sa forme la plus pure : serpent ailé, elle traverse la nuit comme un trait de feu et porte au front une escarboucle quelle dépose sur la rive quand elle va boire ou se baigner ; celui qui pourrait alors semparer du joyau serait à jamais riche et heureux. “la Vouivre porte sur ses cheveux un diadème orné d’un gros rubis, si pur que tout l’or du monde suffirait à peine à en payer le prix. Ce trésor, la Vouivre ne s’en sépare jamais que pendant le temps de ses ablutions. Avant d’entrer dans l’eau, elle ôte son diadème et l’abandonne avec sa robe sur le rivage. C’est l’instant que choisissent les audacieux pour tenter de s’emparer du joyau, mais l’entreprise est presque sûrement vouée à l’échec. A peine le ravisseur a-t-il pris la fuite que des milliers de serpents, surgis de toutes parts, se mettent à ses trousses et la seule chance qu’il ait alors de sauver sa peau est de se défaire du rubis en jetant loin de lui le diadème de la Vouivre”. – Extrait de La Vouivre, célèbre roman de Marcel AYMÉ, auteur de Franche-Comté –