Sur la route de Saint Jacques de Compostelle, Saint Dominique, injustement accusé de vol, fut pendu à La Calzada. Or, son père averti en songe, reçut ordre d’aller le chercher (Dominique était encore vivant). Le Malheureux se mit en route et arriva à La Calzada un jour où les autorités étaient en banquet. On se gaussa de lui car son fils était pendu depuis plus d’un mois. Le vieillard insista : «Dominique était vivant comme le coq rôti qui était sur la table.»Le coq rôti, aussitôt s’envola. Émus par ce prodige, les convives se levèrent de table. En hâte, on courut au gibet. Dominique était bien là, vivant et bien portant. Dans l’Église de Murat, un tableau de l’École espagnole du XVIIème siècle retrace cet épisode. Dans ce tableau offert sans doute par un émigrant, on retrouve les grands faits de cette légende : l’arrestation de saint Dominique, le banquet et la résurrection du coq, les fourches et le pendu réconforté par un ange. Dans l’église rupestre San Michele alle Grottelle, à Padula, en Italie, de petites fresques en vignettes montrent des épisodes de la vie de saint Jacques de Compostelle. Voici les vignettes rapportant la légende de Saint-Dominique : Vignette coq Vignette pendu Version de Santo Domingo de la Calzada : En 1130, Hugonel, jeune pèlerin germanique en route avec ses parents vers Saint-Jacques-de-Compostelle, passa la nuit dans une auberge de Santo Domingo de la Calzada. Une jeune servante lui fit des avances, quil repoussa. Éconduite, elle cacha dans son bagage de la vaisselle d’argent. Au moment du départ, elle laccusa du vol du plat. Il fut condamné et pendu pour ce vol quil navait pas commis. Les parents éplorés continuèrent leur pèlerinage et prièrent saint Jacques. À leur retour de Compostelle, ils l’entendirent leur dire du haut du gibet qu’il vivait, car saint Jacques le protégeait. Émerveillés, ils s’adressèrent à lalcalde, (de larabe al cadi : le juge) qui était en train de déguster un coq et une poule rôtis, leur répondit avec ironie : « Si votre fils est vivant, cette poule et ce coq se mettront à chanter dans mon assiette. » Ce quil advint, le coq chanta et la poule caqueta. Lalcalde bouleversé fit dépendre le jeune homme et pendre à sa place la fautive. L’église Sainte Jeanne d’Arc de la place du Vieux-Marché de Rouen possède de superbes vitraux du XVIe siècle provenant de l’église Saint-Vincent de Rouen détruite en 1944. L’un d’entre eux nous conte l’histoire du pendu dépendu qui se raconte sur les chemins de Compostelle.
Sur la route de Saint Jacques de Compostelle, Saint Dominique, injustement accusé de vol, fut pendu à La Calzada. Or, son père averti en songe, reçut ordre d’aller le chercher (Dominique était encore vivant). Le Malheureux se mit en route et arriva à La Calzada un jour où les autorités étaient en banquet. On se gaussa de lui car son fils était pendu depuis plus d’un mois. Le vieillard insista : «Dominique était vivant comme le coq rôti qui était sur la table.»Le coq rôti, aussitôt s’envola. Émus par ce prodige, les convives se levèrent de table. En hâte, on courut au gibet. Dominique était bien là, vivant et bien portant. Dans l’Église de Murat, un tableau de l’École espagnole du XVIIème siècle retrace cet épisode. Dans ce tableau offert sans doute par un émigrant, on retrouve les grands faits de cette légende : l’arrestation de saint Dominique, le banquet et la résurrection du coq, les fourches et le pendu réconforté par un ange. Dans l’église rupestre San Michele alle Grottelle, à Padula, en Italie, de petites fresques en vignettes montrent des épisodes de la vie de saint Jacques de Compostelle. Voici les vignettes rapportant la légende de Saint-Dominique : Vignette coq Vignette pendu Version de Santo Domingo de la Calzada : En 1130, Hugonel, jeune pèlerin germanique en route avec ses parents vers Saint-Jacques-de-Compostelle, passa la nuit dans une auberge de Santo Domingo de la Calzada. Une jeune servante lui fit des avances, quil repoussa. Éconduite, elle cacha dans son bagage de la vaisselle d’argent. Au moment du départ, elle laccusa du vol du plat. Il fut condamné et pendu pour ce vol quil navait pas commis. Les parents éplorés continuèrent leur pèlerinage et prièrent saint Jacques. À leur retour de Compostelle, ils l’entendirent leur dire du haut du gibet qu’il vivait, car saint Jacques le protégeait. Émerveillés, ils s’adressèrent à lalcalde, (de larabe al cadi : le juge) qui était en train de déguster un coq et une poule rôtis, leur répondit avec ironie : « Si votre fils est vivant, cette poule et ce coq se mettront à chanter dans mon assiette. » Ce quil advint, le coq chanta et la poule caqueta. Lalcalde bouleversé fit dépendre le jeune homme et pendre à sa place la fautive. L’église Sainte Jeanne d’Arc de la place du Vieux-Marché de Rouen possède de superbes vitraux du XVIe siècle provenant de l’église Saint-Vincent de Rouen détruite en 1944. L’un d’entre eux nous conte l’histoire du pendu dépendu qui se raconte sur les chemins de Compostelle.