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Il y avait une fois un petit poussin qui grattait la terre. A force, il fit un trou et trouva une bourse pleine d’or. A ce moment, un homme passa et lui dit : – Petit poussin, tu devrais me prêter ta bourse ? – Oh non ! répondit le petit poussin, tu ne me la rendrais pas ! Mais l’homme jura sur ses grands dieux : – Je te la rendrai. D’autorité, il l’a prit et s’en alla. Les jours, les semaines, les mois passèrent et l’homme ne rapportait toujours pas la bourse au petit poussin. Enfin, un beau matin, le petit poussin décida de partir la reprendre. Il marchait gaillardement. Au bout de la journée, il rencontra le loup qui lui dit : – Où vas-tu petit poussin ? – Je vais chercher la bourse que j’ai prêtée à un homme qui ne me la rapporte pas. – Veux-tu que je te suive ? – Ah non ! Tu ne pourrais pas marcher longtemps ! Le loup se fâcha : – Comment ! Moi qui attrape la brebis à la course ? Tu veux rire ! – Bon, bon ne te fâche pas, si c’est ton bon plaisir, viens avec moi… Et ils marchèrent gaillardement. Un peu plus loin, ils rencontrèrent le renard qui leur demanda : – Où allez-vous de ce bon pas ? Le petit poussin répondit : – Nous allons chercher la bourse que j’ai prêtée à un homme qui ne me la rapporte pas. – Voulez-vous que je vous suive ? – Ah non ! Tu ne pourrais pas marcher longtemps ! Le renard se fâcha – Comment ! Moi qui attrape les poules à la volée, tu veux rire ! – Bon, bon, ne te fâche pas, si c’est ton bon plaisir, viens avec nous. Et ils marchèrent gaillardement. Un peu plus loin, ils se trouvèrent devant un ruisseau qui chantait. – Où allez-vous de ce bon pas ? leur demanda le ruisseau Le petit poussin répondit : – Nous allons chercher la bourse que j’ai prêtée à un homme qui ne me la rapporte pas. – Voulez-vous que je vous suive ? – Ah non ! tu ne pourrais pas marcher longtemps ! Le ruisseau se fâcha : – Comment ! moi qui traverse toute la Vézère ? Tu veux te moquer ? – Bon, bon, ne te fâche pas, si c’est ton bon plaisir, viens avec nous. Et ils marchèrent gaillardement. Un peu plus loin, le loup commença à se plaindre – Tu es fatigué loup ? demanda le petit poussin – Oh ! à peine – Bon, bon je l’avais pensé. Mets-toi dans mon ventre, tu pourras te reposer et je te porterai bien Un peu plus loin, le renard commença à gémir. – Tu es fatigué renard ? – Oh ! à peine – Bon, bon, je l’avais pensé. Mets-toi dans mon ventre, tu pourras te reposer et je te porterai bien. Un peu plus loin, le ruisseau cessa de chanter. – Tu es fatigué ruisseau ? – Oh ! Si peu… – Bon, bon, je l’avais pensé. Mets-toi dans mon ventre, tu pourras te reposer et je te porterai bien Le petit poussin et son ventre plein arrivèrent à la maison de l’homme qui avait emprunté la bourse et qui ne la rendait pas. – Toc… toc… toc… – Qui est là ? – Le petit poussin qui vient chercher son bien. L’homme appela son domestique et lui dit : – Porte le petit poussin avec le coq. Il aura tôt fait de le piquer et de le tuer. Quand le coq vit le petit poussin, il chercha à lui crever les yeux, alors celui-ci cria : – Renard… renard… vite, vite, viens à mon secours… Le renard sortit du ventre du petit poussin et étrangla le coq ; puis il courut sur les poules qu’il croqua toutes sur l’heure Lorsque le domestique vit le carnage, il dit à son maître Le petit poussin est dangereux, il ne fallait pas le mettre avec le coq et les poules. Il les a tous mangés Bon, mets-le alors avec les brebis, elles auront bientôt fait de l’écraser Quand les brebis virent le petit poussin, elles cherchèrent à le piétiner, alors il cria : Loup, loup, vite, viens à mon secours ! Le loup sortit du ventre du petit poussin et étrangla les brebis qu’il croqua toutes sur l’heure. Lorsque le domestique vit le carnage, il dit à son maître : Le petit poussin est le démon en personne. Il ne fallait pas le mettre avec les brebis, il les a toutes mangées – Bon, je vais le mettre moi-même dans le four et je le ferai rôtir Quand le petit poussin fut dans le four, ses plumes commencèrent à brûler : Ruisseau, ruisseau, vite, viens à mon secours Le ruisseau sortit du ventre du petit poussin et inonda le four qui s’éteignit sur l’heure Mais il y avait tant d’eau que l’homme faillit être noyé. – Arrête, arrête, petit poussin, cria t-il, je vais te redonner ton bien. Lorsque le petit poussin eut sa bourse, il s’enfuit à toute vitesse, si vite que depuis je ne l’ai jamais revu…




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Sources/Mentions

  • Monographie du canton de Saint-Sulpice-les-Feuilles